Retour tranquille vers Tana en faisant quelques pauses en route
Mercredi 1er septembre (suite) :
Après le repas de midi à Fianaranstoa, ça se corse. Rendez-vous au stationnement de taxi-brousse un peu avant 14 h. En pratique, un morceaux de terrain vague en attendant que les travaux du stationnement officiel soient terminés. Le temps que le véhicule se remplisse, il est 18 h avec au passage un bon orage pour transformer le stationnement en bourbier. Finalement, ça part mais en surnombre et à petite vitesse. On se fait dépasser par les autres taxis-brousse aussi bien en montée qu’en descente. On va dire que c’est parce qu’on a un jeune conducteur sérieux.
Jeudi 2 septembre :
En rajoutant la dégradation de la route, on arrive à Antsirabe à 3 h 45 où il a bien plu aussi. Le taxi-brousse fait quelques tours en ville pour déposer des passagers. Vers les 6h du mat, je décide de quitter le taxi-brousse et de trouver un hôtel pour la nuit suivante. Ça roule. Petit déjeuner. Sieste matinale. A midi, nouvel abat d’eau sur la tronche. Ensuite, internet et achat de minéraux au cercle mess mixte. Apéro, repas, digestif au Tarentella. Là, pour les rhums arrangés, les deux doigts sont verticaux, ça déchire pas mal. A la fermeture, avec toute la faune du bar, serveuses comprises, on va rejoindre des Vazahas qui fêtent un départ. A notre arrivée, la fête est déjà terminée et ils dorment. Ce n’est pas grave, ils se relèvent et c’est reparti pour quelques tournées. Un peu plus tard, direction le Tahiti, la boîte du coin. Mais faute de clients, elle est déjà fermée. J’arrête là les frais pour ce soir.
Vendredi 3 septembre :
Réveil sans tarder. Ciel dégagé de bon matin sur Antsirabe. Je vais changer mes derniers euros à la BNI-CL. Pratiquement personne et des locaux nickel, à l’inverse de la BOA. Internet. Petit déjeuner. Puis je mets les voiles pour Ambatolampy. Voyage sans problème. Ballade dans et autour de la ville dans l’après-midi, y compris l’hippodrome. Le soir, je vais faire un tour à l’espace Miora, l’unique animation hebdomadaire du bled. Je suis tombé le bon jour. Il y a un petit orchestre malgache qui va bien. Et des fois, les membre de l’assistance qui vont chanter eux-mêmes. C’est fou ce que les malgaches bourrés chantent bien. Mieux que certains jeunes dans le taxi-brousse.
Samedi 4 septembre :
Réveil tardif. Ballade en ville avec un gars rencontré la veille au soir. Visite du tailleur de cornes de zébu, des fabricants de gamelles en alu, des reconstructeurs de minibus accidentés, du fabricant de pièces en laiton. Dans l’après-midi, lecture de la presse et des bouquins que j’ai achetés l’avant veille dans le bar à Antsirabe.
Dimanche 5 septembre :
Réveil tranquille. Je prends le taxi-brousse pour Tana. J’ai dû maigrir pas mal à force car même à quatre par banquette, je ne trouve plus qu’on est serré. Je débarque au Relais des Pistards comme d’habitude. Calme plat pour un dimanche. Après le repas, je décide d’aller rejoindre Florent à Ambohijanaka à pied, en suivant la voie de chemin de fer ... qui présente surtout un trafic pédestre. Sur place, j’ai le droit à une initiation au parapente sur terrain plat : gonflage de la voile, levage, tentative de maintient en l’air. J’ai bien dû tenir 5 secondes dans le meilleur des cas. Retour en soirée à Tana en voiture.
Ça bouchonne un peu. Histoire de finir mes francs malgaches, je vais faire un tour au Pandora. Les cocktails sont bons mais un peu chers. Je renonce à un dernier B52, histoire de ne pas avoir la tête explosé au réveil. Au retour, grandiose, quand le taxi n’a plus d’essence, le chauffeur descend, ouvre le capot, boit un coup dans son jerricane d’essence le tout dans le carburateur. Deux gorgées et ça repart.
Lundi 6 septembre :
Lever aux aurores. C’est la rentrée des écoles. Je règle les dernières dépenses et c’est parti pour l’aéroport. Ça roule bien pour le lundi matin de la rentrée ... certes, il n’est que 6 h 30. A l’aéroport, ça se complique un peu parce qu’il y a des travaux. La queue, après de nombreuses boucle dans le hall, ressort carrément de l’aérogare. Plus une panne temporaire à l’enregistrement. Mais finalement, on ne décolle qu’avec une demi-heure de retard. Le vol m’inspire quelques réflexions sur le taxi-brousse et l’avion. Arrivée à Orly, la vie speedée reprend. Après récupération des bagages, je cours au distributeur SNCF. Je constate qu’il y a un TGV pour Poitiers dans un peu moins d’une heure, à 21 h 20. Je cours au bus Air France. Sauf que je n’ai pas de monnaie. Retour au distributeur de sous qui est à côté du précédent. Quand je retourne au bus, celui de 20 h 30 est parti. Avec celui de 20 h 45, ça paraît un peu juste. Taxi pour Montparnasse. TGV tranquille, 22°C, un peu frais. A 23 h, à la gare de Poitiers, il n’y a pas de taxi. Heureusement, il reste un bus nocturne. Pendant le trajet, j’ai un flash : je n’ai pas les clés de mon appartement. Elles sont restées sans le coffre-fort de l’hôtel à Tana. Je pose mes affaires devant ma porte et je pars à la chasse à la cabine téléphonique. Et on n’en trouve jamais quand on en cherche. Le lendemain, de jour, je constaterai que je suis passé à 10 m de cabines sans les voir. A minuit, j’appelle les renseignements qui ont le numéro de Manu, un collègue de boulot, que j’appelle de suite. Il a bien le double de mes clés. A 0 h 20, je suis enfin chez moi. La balance m’annonce que j’ai perdu 5,5 kg.
Fin de mon voyage 2004 à Madagascar.