Une semaine entre Tuléar et Mangily puis retour à la case départ
Jeudi 26 août :
Matinée à Tuléar. Je passe poser un colis aux parents de ma voisine grenobloise. Je réserve le billet d’avion pour le retour sur Tana. Un peu de cartographie. Repas en ville. 26°C à l’ombre avec un petit vent.
Je repasse à l’hôtel prendre mes bagages. Alors que je m’apprête à aller prendre le taxi-brousse, on me propose une place dans un véhicule qui va sur Mangily avec Sylvain en chauffeur et Freddy comme autre passager. On passe aussi récupérer un congélateur et c’est parti pour la piste. Arrivée sur Mangily un peu avant 16 h. Installation chez Nicolas et Liliane. Le soir, c’est l’anniversaire des 40 ans de Freddy. Et comme Freddy est aussi le patron du bar-restaurant d’en face, il a invité le tout Mangily. On commence par l’apéritif à la sangria en attendant que les clients normaux aient fini de manger. Il y a deux groupes de musiciens locaux (tsapiky) qui passent. Ensuite, c’est oursins, huîtres et salade de fruit de mer. Puis on sacrifie la chèvre. Et on termine avec le gâteau d’anniversaire. Il est déjà 1 h 30 du matin.
Vendredi 27 août :
Grasse matinée pour se remettre des excès de la veille, dans les limites imposées par la radio de l’épicerie voisine. Début de la cartographie de Mangily. Les vendeurs/vendeuses divers sont omniprésents. Les gamins sont aussi pénibles à réclamer des bonbons et des cadeaux. Le tourisme a fait des ravages dans le coin. Certes Mangily n’existe que par et pour le tourisme mais quand même.
Samedi 28 août :
Visite du nouveau terrain de Liliane et Nicolas à l’arrière du village. La déforestation a frappé un grand coup dans le coin. Toute la forêt d’épineux a été coupée pour permettre la construction des maisons traditionnelles du village. Suite de la cartographie. Séance massage à l’huile de coco sur la plage. Réalisation de photos panoramiques. Le soir, buffet à volonté chez Freddy comme tous les samedi mais mon estomac commence à avoir du mal à force de trop manger.
Dimanche 29 août :
Réveil comme les autres jours par la radio de l’épicerie voisine sauf qu’en plus, le dimanche, on a le droit aux chants religieux. Cartographie côté Nord du village. Il y a un troupeau de zébus un peu énervés qui s’engage dans la rue principale de Mangily. Ses gardiens ont du mal à lui faire faire demi-tour et le faire ressortir du village sans tout embarquer sur leur passage. L’après-midi, prise de renseignements pour un baptême plongée. Cartographie côté Sud jusque chez Sylvain qui gère un des hôtels. Je prends une bière... enfin, plutôt trois bières à deux.
Lundi 30 août :
Aujourd’hui, c’est courses en ville pour Liliane et Nicolas. Alors, on sort le tacot pour aller à Tuléar. Route aller sans problème. On se sépare, chacun vacant à ses occupations. En ce qui me concerne, ça commence par l’internet et le relevé de la centaine d’email accumulés en une semaine. Ensuite, je suis invité à manger chez les parents de la voisine. Néanmoins, la naissance d’un petit fils a perturbé la préparation. Aussi, c’est au restaurant du quartier qu’ils m’invitent. Dans l’après-midi, cartographie et retrait d’argent. En fin de journée, je retrouve Nicolas et Liliane au Forban. Retour de nuit sur Mangily. Chemin faisant, le câble d’embrayage casse. Après une tentative de réparation de fortune, nous terminons sans embrayage. Démarrage en poussant puis nous sautons dans le véhicule en marche. À l’arrivée, arrêt de la voiture en calant puis nous la poussons pour la rentrer dans la propriété. Le soir, repas en bord de mer pour photographier les étoiles.
Mardi 31 août :
Baptême de plongée. Nous sommes cinq dont quatre étudiants français en médecine qui étaient en stage dans un hôpital de Tana. Pendant que les premiers passent, je fais du masque-tuba en surface au-dessus du corail. Ma montre ne semble pas si waterproof qu’annoncé. Il y a de l’eau qui apparaît dans le cadran. Ensuite, je vais voir la même chose en détail par en dessous en laissant la montre en surface. On fait le tour du Massif de Rose en 3/4 h. Dans l’après-midi, j’essaie de voir ce que je peux faire pour ma montre. Je commence par un retrait de la pile et un trempage dans l’eau douce. La situation empire. Les boutons ne fonctionnent plus correctement. Je vais voir le réparateur de téléphones portables pour essayer d’ouvrir le boîtier. Malheureusement, il possède des tas de tournevis spéciaux mais pas de cruciforme. Quant au tournevis plat qu’il essaie à la place, c’est juste un bout de fil de fer qu’il affûte sur une pierre. Je l’arrête avant qu’il n’ait complètement foiré la vis. Le soir au restaurant, je fais connaissance avec un américain dont la copine malgache a la peau très claire. Ça s’explique, elle est philippine.
Mercredi 1er septembre :
Fin du séjour à Mangily. Je vais en taxi-brousse à Tuléar. Je ne suis pas très matinal. Aussi, c’est à 8 h 30 que je me pointe au carrefour de la rue principale et de la nationale pour trouver un véhicule. Il y en a un... vide. À peine ai-je posé mes bagages sur la galerie qu’une demi-douzaine de personnes qui étaient assises de l’autre côté de la route se lèvent et montent dans la voiture. Néanmoins, ce n’est pas le départ. Je le laisse faire un tour du village à la recherche de clients pendant que je prends mon petit déjeuner. Je n’ai d’ailleurs pas le temps de le finir que nous partons pour de bon. Nous faisons un dernier crochet par Ifaty pour prendre du monde et c’est parti pour Tuléar. Je me trouve un hôtel en bord de mer. Par contre, la chambre est un peu bruyante à l’heure de la sieste. Je vais chercher un colis pour la voisine. Change.
Jeudi 2 septembre :
Je loue un vélo pour la journée. Je parcours les faubourgs de la ville voir bien au-delà pour le premier. Je visite l’université. Je fais aussi un bout sur la route de Tana et je termine la matinée avec le port dit industriel. Sieste plus calme que la veille. Nouveau tour en vélo plus dans le cœur de la ville. Pour l’hôtel, il se vante d’avoir la télévision dans chaque chambre, ce qui est effectivement le cas. Par contre, il n’y a qu’une seule chaîne. Après renseignement, il y a bien plusieurs chaînes mais un seul décodeur satellite. Aussi c’est le réceptionniste qui choisit pour tout le monde.
Vendredi 3 septembre :
Je devais prendre un vol de bon matin pour Tana mais Air Madagascar m’a prévenu la veille que le vol était reporté à l’après-midi. Donc matinée un peu molle. Petit déjeuner. Change. Emballage des affaires et des cadeaux (bouteilles de punch coco) car je dois libérer la chambre dans la matinée. Je suis à l’aéroport bien en avance. L’avion n’est pas significativement en retard. C’est un ATR 42 qui décolle dans le couchant. Les turbopropulseurs sont assez rudes pour les oreilles. Mais c’est ça ou 20 heures de taxi-brousse. Altitude : 6000 m, vitesse : 510 km/h, température intérieure : 28°C. Une fois la nuit tombée, on voit de place en place les feux de brousse. Arrivée sur Tana vers 19 h. Installation chez Olivier.
Samedi 4 septembre :
À midi, je vais manger au Relais des Pistards avec Florent et Nico qui vient d’arriver en taxi-brousse de Tuléar. En repartant, j’oublie de récupérer le sac à dos que j’ai laissé à mi-parcours. En repassant en centre-ville, je fais débloquer mon portable malgache pour pouvoir l’utiliser en France.
Dimanche 5 septembre :
Formation à la prise de vue panoramique.
Lundi 6 septembre :
Tentative de formation à OpenStreetMap des opérateurs malgaches d’Olivier.
Mardi 7 septembre :
Fin de la formation OpenStreetMap le matin. En début d’après-midi, je prends la direction de l’aéroport en taxi. Je commence par un premier vol en ATR en direction de la Réunion. La nuit tombe en cours de route. La descente sur l’aéroport de Saint-Denis paraît longue. C’était déjà le cas sur le vol Tuléar Tana. Ça secoue quand on passe dans les nuages. Et en dessous, il pleut. Le transit dans l’aéroport, c’est une autre paire de manche. Il y a une queue monstrueuse dans un couloir. On ne voit pas le bout. Ça n’avance pas. Il fait chaud et les esprits s’échauffent. On entend les appels pour les embarquements. Enfin, quand on arrive au virage au bout du couloir, on découvre qu’au contrôle de sécurité, il n’y a qu’un poste. Après plus d’une heure d’attente, je passe enfin. Je dois être l’avant-dernier passager à monter dans l’avion mais avec encore une bonne longueur d’avance sur le dernier. Décollage avec plus d’une heure de retard. On se fait secouer de nouveau en traversant la couche de nuages.
Mercredi 8 septembre :
Arrivée à Roissy avec une heure de retard forcément. Récupération des bagages. Au bout d’une heure, le carrousel s’arrête alors que je n’ai récupéré qu’un sac sur deux. On nous annonce une panne. Un quart d’heure plus tard, ça repart et je retrouve mon second bagage. Direction la gare TGV. Le train initialement prévu est dans une heure et demi mais je prendrais bien celui d’avant dans trente minutes. Le distributeur refuse directement tout échange et me dit de m’adresser au guichet. Vu la queue aux guichets, je vais directement sur le quai et je monte dans le train quand il arrive. Je me contente d’un strapontin. À Lyon, c’est le TER que je devais prendre en correspondance qui est en retard. Ça servait à quelque chose de courir à Roissy. Comme il est vraiment en retard, je prends le suivant qui part 30 mn après. Arrivée sur Grenoble. Il fait beau.
Fin de Madagascar 2010