Voyage à Banff, dans les Rocheuses Canadiennes. Congrès scientifique et balades VTT
En marge d’un congrès scientifique en septembre 2007 à Banff dans les Rocheuses canadiennes, je suis resté les week-ends avant et après pour visiter le coin. Une tendinite au tendon d’Achille a limité mes déplacements pédestres. Aussi, j’ai loué un VTT et je me suis principalement déplacé en vélo.
Vendredi : vol depuis la France jusqu’à Calgary puis transfert pour Banff. Il pleut par intermittence et il y a de la neige fraîche sur les sommets environnants. Installation au Banff Center.
Samedi : réveil tranquille. On a du mal à tous se retrouver, certains n’étant pas dans le même hôtel. Beau temps. Je descends en ville. Je loue le VTT pour la semaine. Promenade surtout en ville. Je vais aussi faire un tour le long de la rivière Bow du côté du grand hôtel. Restaurant japonais le soir.
Distance VTT : 19 km.
Dimanche : journée VTT en solitaire. Je commence par faire le tour du Mont Tunnel en longeant la Bow par la rive gauche cette fois. Je croise une biche au passage. Je plie aussi le petit pédalier du vélo. Au bout, je débouche sur un plateau qui surplombe la Bow, un peu avant les cheminées des fées que je ne vais pas voir, faute de chemin praticable en VTT. Retour sur Banff par la route. Je change de VTT. Je fais aussi quelques courses pour midi. Je repars par la route pour le lac Minnewanka. Je traverse la vallée et passe sous la transcanadienne. Je visite d’abord l’Étang Cascade. Par un petit chemin derrière, je rejoins la route pour le Lac Johnson. Je pique-nique sur place. Puis je remonte en direction de Minnewanka.
J’attaque alors le sentier en rive droite. Je passe le pont en bois sur le canyon Stewart et je continue encore quelques centaines de mètres sur le sentier qui remonte le canyon. Je fais une pause et j’en profite pour répéter ma conférence. Il n’y a déjà plus beaucoup de touriste alors qu’on est à peine à 1 km du terminus des voitures. Il est temps de faire demi-tour. Je prends la route plus directe au retour. Petit pause à Bankhead pour voir les restes de la ville minière et il n’y a pas grand chose à voir. Retour à Banff. Steakhouse le soir. C’est cher et il n’y a pas grand chose à manger dans l’assiette.
Distance VTT : 50 km.
Lundi : début du congrès. Le plus dur, c’est de rester concentré quand on voit des biches venir brouter devant les fenêtres. Restaurant mexicain le soir.
Distance VTT : 7 km.
Mardi : pas grand chose à signaler. Les biches continuent de se balader sur le site. Profitant d’un temps mort, je vais en ville réserver une voiture de location pour le lendemain. Je vais aussi voir la gare qui est bien calme mais je ne vois pas passer de ces trains qu’on entend klaxonner au loin de jour comme de nuit. De nouveau le mexicain le soir.
Distance VTT : 10 km.
Mercredi : le matin, suite de la conférence avec entre autre mon exposé qui se passe bien. Ensuite, nous avons après-midi libre. Alors, avec Yvonne et Christelle, nous avons loué une voiture. On commence par aller en direction de Lake Louise.
Pour profiter du paysage, on prend la route 1A, l’ancien parcours de la transcanadienne qui serpente un peu sur le bord de la vallée. On arrive à Lake Louise village et on va directement au lac homonyme. Il y a pas mal de touristes et aussi un gros hôtel planté juste au bord. Ça sera le moins intéressant des lacs que nous aurons vu. Il paraît que les lumières sont meilleures de bon matin. On continue sur le Lac Moraine. C’est plus joli avec une eau bien turquoise et un environnement plus sauvage. Malheureusement, mon pied ne me permet pas de monter sur la moraine pour avoir une meilleure vu d’ensemble.
On repart pour le lac Peyto sur la route 93 en direction de Jasper. On se gare sur le parking pour handicapés, ce qui nous permet d’aller directement au belvédère. Encore un lac bien turquoise dans son écrin de forêt et avec des glaciers en fond de vallée.
L’horloge commence à bien tourner. On prend la route du retour. On fait deux courtes pauses au lac Bow qui est au bord de la route.
Enfin, on file directement du Banff rendre la voiture. Nous arrivons juste à temps pour prendre le bus qui doit nous emmener au barbecue du congrès. On boit un peu. On mange de même. Certains tentent même un peu de danse avec le groupe de country qui anime notre cabane. Retour au centre où nous prenons une dernière bière avant d’aller dormir.
Jeudi : pas grand chose à signaler. Il y a toujours du cerf de virginie qui se balade sur le site. Les premiers participants commencent à quitter le congrès. Le soir, on va se manger des sandwichs et boire quelques bières dans un bar plutôt fréquenté par les locaux que les touristes.
Distance VTT : 7 km.
Vendredi : fin du congrès dans la matinée. Je déménage à la YWCA mais c’est trop tôt pour s’installer. Je laisse mon sac à dos à l’accueil. Petit tour en ville pour prolonger la location du VTT. J’ai fait aussi les courses pour le pique-nique que je vais manger de suite le long de la rivière Écho en regardant les trains passer. Après ça, en passant à proximité de la gare, je découvre le train de voyageurs, le Transcanadien, qui y stationne. Je le photographie amplement. Je poursuis avec la balade de Fenland. Retour à l’YWCA pour l’installation. Je monte ensuite à la Hupper Hot Spring mais à 7 $ 50, je trouve la baignade un peu chère et je préfère y renoncer. Je redescends par les bois et après quelques hésitations, je trouve le chemin qui remonte la vallée de la Spray. Je la remonte sur 6 km jusqu’au pont qui permet de la traverser. Il fait tout de suite plus frais à l’ombre. Redescente le long du Mont Rundle qui est plus ensoleillé mais avec plus de passages boueux. Après la traversée du golf, j’aboutis aux chutes de la Bow. Retour à l’YWCA pour une douche et une lessive. Le soir, je retourne manger au bar à autochtones. J’en profite pour leur sniffer leur connexion wifi.
Distance VTT : 29 km.
Samedi : Réveil de bon matin. Il y a du blanc gel qui va tenir jusqu’à 9-10 h dans les coins à l’ombre. Après le petit déjeuner, j’attaque la balade VTT du jour. Je commence par passer à Cave and Bassins puis je vais à l’entrée du Canyon Sundance. L’été indien commence à pointer le bout de son nez… au moins là où il y a des feuillus.
Jusque là, le chemin était goudronné. Ensuite, la route est plutôt en terre avec du cailloux. De plus, le coin a l’air pas mal fréquenté par les chevaux, ce qui n’aide pas la progression. Après une partie à flanc de la vallée principale, j’arrive à l’intersection pour la vallée de Brewster. Je suis dubitatif car il y a à l’entrée un panneau qui indique que le sentier du ruisseau Bryant est interdit aux cyclistes pour protéger la faune. Or ce ruisseau ne figure ni sur mes cartes, ni sur les directions proposées par la pancarte voisine. Par contre, le Guide du cycliste indique qu’on ne peut pas aller au-delà du col Allenby, tout au bout de la vallée. Après bien des hésitations, je suppose que c’est de ça qu’il s’agit et je m’engage sur le chemin. S’il y a beaucoup de traces de chevaux, par contre pas la queue d’un VTT. Ça monte pas mal au début avant de se transformer en yoyo quand on s’engage plus dans la vallée. Les passages boueux font aussi leur apparition. D’ailleurs, dans l’un d’entre eux, je vois enfin une trace de VTT. Peut-être un autre qui s’est trompé comme moi. Les flaques de boues se font de plus en plus fréquentes. Je m’embourbe dans l’une d’entre elle.
Je commence un peu à douter mais d’après le GPS, je pense que je ne suis plus très loin du Sundance Lodge que je finis effectivement par atteindre à midi passé. La gardienne n’a pas l’air surprise de ma présence. Je prends une consommation. J’en profite pour constater sur la carte du refuge que le sentier interdit est bien après le col. Je vois d’ailleurs arriver deux autres cyclistes à ma suite. Ils repartent sans vers l’amont. À suivre leur discussion devant la carte, il doit y avoir de sacrées randonnées à se faire en vélo en prenant d’autres sentiers après le col. Je discute un moment avec la gardienne. Je vais casser la croûte un peu au-dessus du refuge.
Et c’est parti pour le retour. Les flaques de boue passent mieux à la descente. Je surprends un coyote. Ensuite, retour sans difficultés. Je descends à la confluence de la Bow et la Spray pour laver mon cheval qui est bien crotté. Le soir, repas au mexicain. La nuit, on a le droit à un ronfleur de haut niveau dans le dortoir.
Distance VTT : 42 km.
Dénivelé du jour : +/- 640 m
Dimanche : réveil sans tarder, surtout que le ronfleur, lui, n’a pas terminé sa nuit. Une belle journée d’été. Il n’y a pas de givre le matin et il fait bon dans la journée. Quelques nuages se pointent dans l’après-midi. Après les courses du petit déjeuner, j’attaque vers 9 h 30 par la vallée du ruisseau Spray. La balade de la veille se fait sentir dans les jambes. Bonjour le cerf au passage. J’enchaîne avec la vallée du ruisseau Goat. Je commence à croiser des cyclistes du dimanche qui font la descente après s’être faits plus haut en voiture. Je fini par déboucher moi aussi sur la route. Je le prends pour rejoindre les lacs plus en amont. Malheureusement, la route est en gravier, ce qui fait que non seulement ça n’avance pas trop mais en plus les voitures me soulèvent des nuages de poussières et le trafic est loin d’être négligeable. Après quelques hésitations et en empruntant une piste parallèle, j’arrive enfin au lac Goat Pond. Pause repas alors qu’il est déjà 13 h. Pour le retour, je décide de changer de chemin et de prendre un sentier sur le versant opposé. Je traverse le barrage du lac et au bout, je trouve une piste qui part dans la bonne direction mais sans aucun balisage. C’est une ancienne piste forestière qui ne semble plus en usage, à voir la végétation qui l’envahit. Il reste néanmoins une trace qui indique certainement une fréquentation par les randonneurs.
Ça ne roule pas trop mal mais je ne croise personne. Elle finit par retourner vers le parking au bout de la vallée du ruisseau Goat sauf qu’arrivé à proximité de la route, je ne trouve pas de pont pour traverser le ruisseau Goat. Après étude du terrain, je décide de traverser à gué et à pied au niveau d’un seuil. Et j’y arrive sans me vautrer dans la rivière. Je trouve ensuite un sentier qui me ramène sur le chemin de la montée, non loin du parking. C’est parti pour la descente. Et quand ça descend, ça roule bien. Par contre, les quelques remontées font vraiment mal aux jambes. Retour à l’YWCA à 16 h. Il y a un truc très marrant sur le guide du cycliste, c’est qu’ils annoncent le gain d’altitude, pas le dénivelé cumulé. Par exemple, sur la première partie du parcours jusqu’au parking, ils annoncent 360 m alors qu’en pratique, on doit plutôt être vers les 500 m… Retour du vélo au loueur. Achat de souvenir. Repas au bar autochtone.
Distance VTT : 54 km.
Dénivelé : +/- 740m.
En tout 220 km de VTT sur le séjour, ça m’a permis de découvrir le coin bien mieux que ce que je pensais en arrivant.
Lundi : c’est la fin, il est temps de rentrer. La navette vient me chercher devant l’YWCA à 7 h 30. Ciel bien nuageux. Un peu avant Canmore, un coyote marche le long de la voie ferrée. On se prend ensuite une bonne saucée. On va jusqu’à l’aéroport de Calgary par un parcours qui paraît moins surprenant qu’à l’aller. Décollage à l’heure, un peu après midi. Comme à l’aller, Air Canada n’offre pas de repas à ses passagers. Arrivée à Montréal à 18 h, heure locale. Changement sans problème. Décollage 20 h cette fois avec un repas. Je voudrais bien regarder la suite de Pirates des Caraïbes que j’ai commencé à regarder dans le premier vol mais il n’y a point de son dans les écouteurs.
Mardi : Atterrissage à 8 h 35, heure de Paris et sans retard. Ensuite, ça se complique un peu. L’avion se balade longuement sur les pistes avant de s’arrêter fort loin de l’aérogare, presque en Picardie. Ensuite, un bus vient nous chercher pour nous ramener à l’endroit prévu qui est prétendument occupé par un autre avion. Résultat, il nous a bien fallu une heure entre l’atterrissage et l’arrivée effective dans l’aéroport. Là dessus, le temps de récupérer les bagages d’aller avec ma patte folle à la gare TGV changer mon billet de train que j’avais inconsidérément pris pour 10 h 45, puis de trouver une navette pour m’amener au départ du bus Air France pour Montparnasse, voilà une heure de plus passée. Plus une heure dans le dit bus pour rejoindre la gare compte tenu du trafic. TGV sans problème pour Poitiers.
En guise de conclusion, les recommandations du Guide officiel de Parcs Canada :
Si l’ours est près de vous, reculez lentement. Résistez à la tentation de courir
Gardez votre sang-froid et faites des mouvements délibérés. Vous calmerez ainsi l’ours tout en lui laissant savoir que vous n’êtes pas une menace.
Si vous êtes en groupe, rassemblez-vous ou rejoignez d’autres randonneurs.
Si vous avez un vaporisateur à gaz poivré, préparez-vous à l’utiliser.
Parlez à l’ours sur un ton de voix normal. L’ours comprendra que vous êtes humain et satisfera sa curiosité.
Quittez le secteur ou faites un détour. S’il est impossible de le faire, attendez que l’ours s’en aille. Il faut toujours lui laisser une issue par laquelle il peut s’enfuir.
Il est rare qu’un ours morde ou qu’il donne des coups de griffe. Presque tous les affrontements se terminent sans blessure. Cependant, en cas d’attaque, appliquez les consignent qui suivent. Il y a deux types d’attaque. Votre réaction dépendra du comportement de l’ours :
1 L’ours a un comportement défensif.
Vous surprenez un ours qui se nourrit, qui protège ses petits ou qui ignorait tout simplement votre présence. Il vous perçoit comme une menace et sent le besoin de se défendre. C’est la situation la plus courante.
C’est le temps de vaporiser votre gaz poivré. Suivez le mode d’emploi du fabricant. Cela ne blessera pas l’ours, mais lui apprendra plutôt qu’il doit éviter les humains. C’est pour son bien !
Si l’ours vous touche, faites le mort ! Si vous feignez la soumission, il ne vous attaquera probablement pas.
Couchez-vous sur le ventre, les jambes écartées. L’ours aura du mal à vous retourner.
Protégez-vous la nuque et le cou avec vos mains.
Gardez votre sac à dos pour vous protéger le dos.
Une attaque défensive dure rarement plus de deux minutes. Si elle se poursuit, il se peut que l’ours passe à l’offensive. En pareil cas, défendez-vous !
2 L’ours a un comportement prédateur.
L’ours vous traque et fonce sur vous. Il se peut également qu’il vous attaque pendant la nuit ou dans votre tente. Ce genre d’attaque est très rare.
Réfugiez-vous dans un bâtiment ou une voiture ou grimpez à un arbre.
En l’absence d’un refuge, abstenez-vous de faire le mort !
Défendez-vous ! Vaporisez du gaz poivré. Faites-lui comprendre par tous les moyens que vous ne cèderez pas.