Trek de quatre jours dans le parc de l’Andringitra
Mardi 25 août : Réveil tranquille. Je fais un tour en ville et même en dehors jusqu’au marché à zébu (le plus grand de Madagascar) qui se tient ce jour là mais je passe un peu trop tôt. Retour en ville. Un gars m’accoste au passage pour me proposer des excursions dans l’Andrigitra. Après renseignements complémentaires au niveau du WWF, je décide de faire affaire avec lui, à savoir Jean-Baptiste (JB) de l’Association des Guides Touristiques d’Ambalavao (AGTA). Visite de la fabrique de papier Antemoro. Une THB dans un bar. Ça craint un peu les jours de marché. Repas le soir chez JB, avec Manana, aspirant guide qui va nous accompagner, un couple de français qui vient à Mada pour changer d’air et Litz qui bosse au WWF. Couché tôt. De toute façon, c’est assez calme à Ambalavao.
Jeudi 26 août : réveil 5h. Nous sommes rendus à 5h30 au départ du taxi-brousse hebdomadaire pour Namoly car c’est le jour du marché. Départ à 6h. Ça roule bien mais c’est quand même de la piste de montagne . Dans certaines côtes, il faut larguer des passagers. Vers 9h, nous voici à Namoly. En fait, le taxi-brousse a son propre stand sur le marché. Petit déjeuner riz-flageolets. On va s’enregistrer à l’ANGAP. Recrutement du guide local, Dada Joël, le doyen des guides, et d’un porteur, Alfred. Nous voici donc cinq à partir. Montée tranquille. Temps couvert. On débouche sur le plateau au bout duquel est le camp. Arrivée vers 16h. Ça se rafraîchit assez vite, surtout quand le ciel se dégage. Autour du feu, Dada Joël nous raconte ses aventures de jeunesse à travers Madagascar. Nuit fraîche. Le duvet pour les Tsingy est bien léger. La couverture achetée la veille à Ambalavao ainsi que la couverture de survie seront nécessaires pour passer la nuit confortablement.
Vendredi 27 août : Lever 6h00. Il y a de la glace sur la tente. Petit déjeuner. Départ à 7h30 pour le pic Boby avec Dada Joël et Manana. Deux bonnes heures d’ascension. Le ciel est voilé mais pas encore trop de nuages. Petite demi-heure au sommet. Un message chacun dans la boîte aux lettres.
Statique
Dynamique (java) 738 ko
Redescente. Nous ne sommes pas seuls. Nous croisons trois Vazahas avec leur guide. De retour au camp, nous retrouvons JB, Alfred nous ayant quitté pour redescendre à Namoly. Pique-nique et on repart à travers le plateau dans l’autre sens. Après une petite montée, on débouche sur le plateau extraterrestre qui n’est pas si extraordinaire que ça. Surtout que le ciel est de plus en plus bouché avec quelques gouttes de pluie. Juste avant la descente, Dada Joël nous quitte lui aussi pour rentrer sur Namoly. Dès que nous entamons la descente, nous sentons le changement de versant, avec un ciel plus dégagé, des températures plus clémentes et l’apparition des palmiers. Après un bon bout de descente, on s’installe au camp en bordure du parc. Il fait bien plus chaud que la veille mais le vent se met de la partie et ne nous lâchera pas de la nuit. Au menu, poulet. Mais ce qui ressemblait à un jeune poulet semble plutôt être un poulet nain 10 ans d’âge et ayant régulièrement gravi le pic Boby.
Samedi 28 août : Il y a toujours du vent au réveil. De bon matin, il y a pas mal de villageois de Namoly qui gravissent la montagne pour rentrer chez eux après avoir acheté du manioc dans la vallée voisine. Après le passage des deux cyclones, les cultures de la vallée de Namoly sont un peu sinistrées. Les villageois sont obligés d’aller acheter des denrées dans la vallée d’à côté qui jouit d’un meilleur climat. On commence par partir en traversée dans des alpages à flanc de montagne avant d’attaquer vraiment la descente.
Arrivés au fond de la vallée, on suit celle-ci vers l’aval jusqu’au Camp Catta qu’on atteint un peu après midi. Le climat est quand même vachement meilleur à 1000 m d’altitude. En fin d’après-midi, on fait un tour dans les bois voisins pour les cattas ... et ça marche. Le soir, quand le chat dort, les souris dansent.
Dimanche 29 août : Adieu le camp Catta. On donne les bagages au véhicule de transfert et on part à pied jusqu’à Vohitsoka, à 9 km. Là faute de taxi-brousse, on affrète un véhicule pour les 10 km jusqu’à la RN7 pour 80.000 FMG. Nous récupérons nos bagages à l’épicerie au bord de la RN. Trafic dément comme d’habitude. Après une bonne heure d’attente, on attrape un taxi-brousse pour Ambalavao. Repas de midi chez JB. Puis je quitte mes guides.
En route pour Ranomafana.