Chez Éric Sibert
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La route du Sud

D’Antananarivo à Tuléar par la RN7

Mis en ligne le 14/07/2011
Madagascar 2010

Dimanche 22 août :
Taxi-brousse pour Fianarantsoa. Temps bouché et froid le matin au départ de Tana. La conduite du chauffeur est beaucoup plus mesurée que lors de la remontée de Majunga. Dans les montagnes aux environs d’Ambositra, l’exploitation des billes de bois à l’air de battre son plein. L’instabilité politique n’a pas l’air d’être néfaste qu’au bois de rose. À l’arrivée, Guillaume, un autre correspondant osm mais pas uniquement m’attend. Installation chez lui dans sa famille.

Lundi 23 août :
Le matin, ballade cartographique dans Fianarantsoa. L’après-midi, la même chose avec en plus achat de cartes postales puis rédaction du courrier devant un café.

Mardi 24 août :
Réservation du taxi-brousse pour Tuléar. Ensuite, avec Guillaume, nous partons à la recherche des repères géodésiques d’après leur fiche descriptive et à l’aide du GPS. Nous les retrouvons sans problème. Je continue tout seul en direction de la haute-ville. Je vérifie au passage les repères du coin. La météo est en amélioration avec de jolis rayons de soleil. L’après-midi, je cartographie l’ancienne route de Tana. Je termine mon courrier et je le poste.

Mercredi 25 août :
Réveil aux aurores pour être à 6 h 30 au stationnement. En fait, il y a une embrouille. Dans la boutique d’une coopérative, on m’a vendu un billet qui n’a rien à voir avec la compagnie. La compagnie n’a pas de véhicule en partance pour Tuléar ce jour là. Quand je commence à m’inquiéter de la situation, on me retrouve le rabatteur de la veille, lequel m’amène vers un minibus sans nom de coopérative ainsi que son chauffeur. Il est 7 h 30. Celui-ci doit faire une dernière livraison en ville à l’ouverture des bureaux à 8 h puis être de retour au stationnement à 8 h 30 dernier délai. J’attends. À l’heure dite, toujours pas de véhicule. Le rabatteur essaie de lui téléphoner sans succès. Vers 9 h, j’en ai marre. Je me rabats sur une autre compagnie plus sérieuse qui doit partir à 9 h 30. Là, le rabatteur se pointe, pas content que j’ai sous-entendu qu’il soit un voleur. Mais comme le véhicule concerné n’est toujours pas là, ça ne fait pas avancer le débat. J’abandonne l’avance que j’avais faite et je pars à 9 h 30 avec l’autre compagnie. Le chauffeur commence par s’arrêter 20 minutes à la sortie de la ville et disparaît. Quand il revient, c’est pour retourner en ville. Puis nouvel arrêt à la sortie de la ville pour récupérer la receveuse. Enfin, on fait le plein et nous partons pour de bon. Le minibus n’étant pas plein, celui fait omnibus. C’est le risque en ayant laissé partir les premiers véhicules du matin. Mais au moins, j’ai la place passager devant, ce qui me permet de profiter du paysage et de cartographier. Peu avant Ambalavao, on a un problème avec un pneu qui se dégonfle. À la première station-service d’Ambalavao, on pose la roue à problème. On va décharger quelques passagers en centre-ville puis on revient récupérer la roue réparée. Ensuite, bon arrêt au stationnement pour prendre de nouveaux passagers. Et ça repart. On roule jusqu’à Ihosy. C’est la première fois que je fais cette section de la RN7 de jour et elle mérite bien le coup d’œil. Pause repas tardive et échange de passagers à Ihosy. Ça s’accroche un peu avec les intermédiaires au moment de repartir. Traversée du plateau d’Horombe avec le massif de l’Isalo en toile de fond.

À Ranoiry, le soleil se couche. Arrêt à Ilakaka à la nuit tombante. Le far-west s’est bien civilisé avec électricité, ralentisseurs sur la nationale, églises, mosquées, brigade de gendarmerie. Nous repartons. Les feux de brousse font des serpents orangés dans le lointain. Encore deux courts arrêts puis nous filons sur Tuléar. Nous roulons en convois à trois taxis-brousse. Sur certaines grandes lignes droites, nous avançons à deux véhicules de front. Est-ce pour effrayer les bandits ? Arrivée à Tuléar à 21 h 30. Je file au Forban pour manger puis dormir. Bonne nuit de sommeil.

Ambalavao
RN7 avant Ihosy
Plateau d’Horombe

À suivre...

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