La fin du voyage 2002, après la partie spéléo.
15 juillet (suite) :
Promenade en pirogue dans les gorges du Manambolo. Visite de deux grottes. De retour au village, il y a un camion qui vient d’arriver d’Antsalova et qui part pour Belo-sur-Tsiribihina. Mais Nicolas a déjà testé l’inconfort mélangé aux Takils sur cette portion et il préfère y aller à pied le lendemain.
Dans l’après-midi, je parts à la recherche du point géodésique au dessus de Bekopaka, sur la Maroaboaly. Je ne trouve pas le repère (j’apprendrai ultérieurement qu’il s’agit d’un simple repère en bronze scellé dans une grosse pierre). Au bar, on fait connaissance avec chef Gérard, Gendarmerie Nationale. On voit aussi deux autres gendarmes rentrer avec deux Dahalo prisonniers.
16 juillet :
Départ de Bekopaka à 5h30 avec 3 porteurs. On commence par marcher 1h sur un chemin avant de marcher aussi longtemps sur les berges sableuses de Manambolo. Comme ce sont les basses eaux et que les crocodiles sont en vacances, on le traverse à gué. Dans le doute, un des porteur sort quand même un poignard. On longe encore un moment le Manambolo avant d’attaquer à travers champs et rizières. On arrive à Andimaka à 9h50 (17 km). Fin de notre périple à pied. En tout, nous avons parcourus 135 km dont 50 km en prospection autour des camps et 85 km en parcours de liaison.
Le taxi-brousse de la journée vient de partir mais un de nos porteurs part en courant et le rattrape au village suivant. On s’embarque dans une Nissan bâchée. On a le droit aux places de devant. Le chauffeur est sympa et parle bien français. Le véhicule est sorti d’usine en 1969 et peut supporter 3 tonnes de charge. Aujourd’hui, nous sommes un peu en surcharge et une douzaine de fois, les passagers assis sur le toit doivent descendre pour que le véhicule ne verse pas. Ça nous ralenti un peu et nous sommes rendus à Belo-sur-Tsiribihina à 16h30. Rien à faire. Les boîtes de nuit ont fermé. On se mange un steak (de zébu) frite le soir. C’est beau la civilisation. En plus, il y a l’électricité et l’eau courante.
17 juillet :
Départ de Belo-sur-Tsiribihina. On est à 8h30 à l’embarcadère au bord de la Tsiribihina. On attend 1h30 que la barque soit pleine avant de partir. Pendant ce temps là, le bac part avec un taxi-brousse. Dommage. On traverse finalement un peu plus tard en 25 min pour 3.7 km.
On s’inscrit pour le taxi-brousse qui est un camion. 1h30 pour charger les bagages.
A midi, on monte dedans. On doit être 50 et on se retrouve assis, compressés sur les sacs au milieu. Mais on ne part pas car il n’y a pas de démarreur et même en poussant, le moteur ne veut pas : 3/4 h de réparation au soleil avant de partir (12h45). Pause repas à Beroboka 1h30 plus tard. On arrive à Morondava à 17h30 après avoir été modérément secoué (dixit Nicolas). Morondava, c’est sympathique, presque la civilisation. Il manque juste le téléphone pour confirmer l’avion à Tana, retirer de l’argent avec une carte bancaire, relever ces emails ... Sinon, bonne ambiance rasta, il y a deux touristes suisse-allemandes, les premiers touristes qu’on voit depuis Tana.
18 juillet :
Ce matin, Nicolas prend l’avion pour Tuléar. Vu l’état de mes finances, je préfère rester à Morondava plutôt que d’aller visiter Antsirabe.
Balade jusqu’au bout de Nosy Kely. Ambiance surréaliste que de voir tous ces hôtels sans un seul touriste et dont certains sont en train de se faire embarquer par l’avancée de la mer. Je change mes derniers euros chez le karana du coin. Le soleil se couche sur la mer et c’est beau.
19 juillet :
Journée glande. Rédaction et envoie des cartes postales. Toujours pas de téléphone (rétabli le lundi suivant après 4 semaines de coupure).
20 juillet :
Départ en taxi-brousse pour Tana : 150 000 Fmg. J’ai le strapontin arrière et il y a deux autres malgaches sur la banquette à côté. Départ 14h30. Ça roule bien jusqu’à l’embranchement de Malaimbandy (16h50). Ensuite, le goudron n’est plus qu’un souvenir. 20h30 pause repas d’une demi-heure. Ça reprend ensuite sur une route vaguement moins défoncée.
21 juillet :
0h10, on retrouve le goudron. Pause. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on récupère une nouvelle passagère sur la banquette arrière et qu’elle est assez corpulente. J’aurai nettement préféré une des minettes de devant, qui outre l’avantage d’être charmantes, devaient en plus peser deux fois moins.
5 h45 : pause pipi avant Antsirabe
6h12 : Antsirabe, brume et pluie, il fait froid.
6h45 : pause petit déjeuner
8h00 : pause pipi juste avant Tana. Ensuite, quelques embouteillages et nous voilà rendu à 9h30 à la station de taxi-brousse de Tana. Les distributeurs de sous ne veulent pas de ma MasterCard. Je dois attendre lundi que la Bank Of Africa ouvre. En attendant, pas grand chose à faire à Tana un dimanche après-midi. Je discute à l’hôtel avec les couples qui viennent adopter des petits malgaches.
22 juillet :
De bon matin, direction la Bank Of Africa. Pas de problème pour retirer de l’argent avec ma MasterCard. Il suffit que je dépose ma carte et que je vienne la récupérer en début d’après-midi. Donc attente. Un tour à la station internet du coin pour relever mon courrier. Je traîne. Après le repas de midi, je retourne à la banque récupérer ma carte et mon argent. Tout est prêt. Devant moi, je vois une femme retirer 20 000 000 de Fmg et les mettre dans un sac de sport avant de repartir tranquillement. Je prends mes 500 000 Fmg et je file au FTM. J’achète les quatre cartes au 1/100.000 des Tsingy ainsi que celles de la capitale (180 000 Fmg l’ensemble). Je retourne voir le directeur technique pour vérifier la conversion de coordonnées Laborde présentées dans la doc achetée à l’aller. A priori, c’est bon, il va falloir que je revoie mes calculs (à posteriori, j’ai résolu les problèmes de calcul dans Convertisseur et je peux même configurer mon GPS). Je finis au service des repères géodésiques pour obtenir la fiche du point géodésique que je n’ai pas trouvé au-dessus de Bekopaka (19 300 Fmg). Retour à l’hôtel.
23 juillet :
Après une nuit à se battre avec les moustiques, lever à 5h pour prendre l’avion. On est en avance à l’aéroport. Enregistrement à 6h45. L’avion est en retard. On monte à bord mais il y a un problème. A Orly, ils ont mélangé les bagages pour Mada avec celles pour la Réunion. Grand déballage au pied du 747. Un peu plus tard, on part finalement pour la Réunion. Escale prévue de 2h, ramenée à 1h. Vol sans histoire. Sur la fin, on survole Chambéry et la Savoie de nuit. Atterrissage à Orly à 23h20, dix minutes avant le couvre-feu. Les bagages sont longs à arriver.
24 juillet :
A 0h40, nous sommes enfin sortis. Il n’y a plus de transport en commun. Avec un autre gars, on décide de dormir sur les banquettes de l’aéroport. Ce n’est pas très facile en pleine lumière, avec le personnel d’entretien qui passe et des travaux à la disqueuse et au marteau piqueur au loin. A 6h00, je prends le bus pour Montparnasse puis un TGV pour Poitiers à 6h50. Retour à la maison à peine plus tard.
Fin du voyage 2002