Comment aller dans les Tsingy de Namoroka en deux temps trois mouvements
Jeudi 29 juillet :
Un peu en retard pour terminer la préparation des bagages, je décide d’aller à la gare de Grenoble en taxi plutôt qu’en tram, lequel est en travaux avec des bus de remplacement sur une partie. Train sans problème jusqu’à Roissy. À l’enregistrement, il y a déjà de la queue alors que j’ai plus de trois d’heures d’avance. Nous décollons avec une petite heure de retard. Au-dessus de la Corse, il a plusieurs paquets de cumulus qui crépitent d’éclairs. Nous passons le bonjour à Adèle Blanc-Sec.
Vendredi 30 juillet :
La nuit est ponctuée par les passages de turbulence. Je n’en ai jamais eu autant sur cette destination. Au petit matin, nous atterrissons à Saint-Denis de la Réunion sous un ciel bien bouché. J’attends quelques heures ma correspondance. Nous repartons cette fois à l’heure. Au décollage, nous avons un bon coup d’œil sur Saint-Denis. Ensuite, nous passons au-dessus du plafond nuageux dont seuls émergent les plus hauts sommets de l’île. Le vol jusqu’à Tana se déroule sans encombre. Prise du visa à l’aéroport. Ensuite, je rejoints en taxi le Relais des Pistards. Le taxi a des problèmes mécaniques en route. Nous faisons une première halte sur la route de la Digue. Il fait un second arrêt en ville pour me transférer vers un autre taxi, faute de pouvoir continuer, les freins ne répondant plus. À l’hôtel, Nicolas est déjà là depuis la veille. Florent, le patron de l’hôtel, est aussi présent. Nous entamons par l’apéritif avant le repas de midi. Ensuite, concernant l’organisation de notre expédition spéléo, nous sommes embêtés car nous n’avons pas de nouvelles de la seconde partie de l’équipe qui termine un circuit organisé et qui doit nous rejoindre le soir pour un départ le lendemain matin. Nous allons faire quelques formalités en ville. Il y a un vent froid sur Tana avec quelques passages de nuages. Fautes de nouvelles, nous décidons de reporter le départ. Le soir, nous enchaînons un restaurant et le nouveau bar branché de Tana avant un retour pas tardif à l’hôtel.
Samedi 31 juillet :
Fautes de nouvelles, nous partons à la pêche aux informations. Comme il n’y a rien dans nos boîtes email, nous tentons un peu au hasard des agences de voyage. À la seconde, c’est la bonne pioche. Nous apprenons que le circuit a un jour de retard et qu’ils doivent arriver aujourd’hui en milieu de journée. Peu après, nous parvenons à établir un contact téléphonique. En fait, bien que nous les attendions la veille, ils n’arriveront en avion sur la capitale qu’en milieu de journée. Au fil de la journée, ça se précise. Nous allons réserver un taxi-brousse spécial pour descendre à Majunga et nous faisons les courses de vivre au supermarché pendant qu’ils finissent leur tour sur Tana. La pluie se met alors de la partie.
Dimanche 1er août :
Le taxi-brousse nous attend dans la cours de l’hôtel avant 5 h 30. Nous passons prendre l’autre partie de l’équipe, Christian, Jacques et leurs épouses qui descendent avec nous jusqu’à Majunga. Route sans difficultés particulières. Nous faisons la pause repas à Maevatanana sous une forte chaleur qui contraste bien avec Tana. L’avantage d’avoir pris un spécial, c’est que nous avons gagné trois bonnes heures sur le démarrage à Tana, ce qui nous permet d’arriver à Majunga vers 17 h 00, avant la tombé de la nuit. Nous nous installons au même hôtel que d’habitude. Nous prenons contact avec le chauffeur du 4x4 qui doit nous emmener dans les Tsingy. Ensuite, nous allons faire un tour sur la promenade de bord de mer, blindée de touristes de la capitale. Nous enchaînons par un restaurant avant de regagner nos pénates.
Lundi 2 août :
Avec le chauffeur du 4x4, nous allons voir l’antenne régionale de Madagascar National Parks (MNP) de bon matin. Nous discutons de notre programme et du trajet. Nous apprenons que Môrile, un pisteur de nos précédentes expéditions est sur Majunga et va venir directement avec nous. Nous continuons par les courses sur le marché et le pain dans deux boulangeries. À midi, nous allons tous les 6 au restaurant pour un dernier repas en commun. Le service est bien lent et nous sommes loin d’avoir terminé à l’heure prévue pour le chargement de 4x4. Une partie de l’équipe s’en occupe pendant que le reste se concentre sur les desserts. Nous sommes à 14 heure au bac où nous retrouvons Môrile. Nous embarquons sur le gros bac, le Baobab, avec un camion citerne d’essence. Traversée sans problème. À Katsepy, à peine débarqués, nous attaquons la piste. Celle-ci a bien reçu. Des camions ont fait des ornières en saison humide. La piste a presque retrouvé son état de 2006, avant les travaux de restauration. La nuit nous rattrape vers Namakia. Heureusement, grâce au GPS, nous trouvons sans problème le raccourci et nous parvenons à Mitsinjo à 18 h 30 après 2 h 45 de piste. À l’unique hôtel de la ville, nous prenons les deux dernières chambres. Nous allons nous désaltérer en ville puis nous passons aux brochettes. Certains traînent encore au bar jusqu’à ce que la Jirama coupe l’électricité.
Mardi 3 août :
Réveil très matinal. La lune et Orion font encore la course dans le ciel. Nous avons donné rendez-vous au chauffeur à 5 h 00. Le temps de charger les bagages et nous sommes en route à 5 h 30 alors que l’aube approche. Nous quittons la piste principale pour nous enfoncer à l’intérieur des terres. Ça roule un peu mieux qu’en taxi-brousse l’année précédente. Néanmoins, au bout d’un moment, un bruit de claquement dans le train avant commence à inquiéter le chauffeur. Un rapide passage sur cric montre qu’il ne s’agit pas d’un problème de roulement mais certainement de croisillon. Nous continuons notre route. Les collines avant Andranomavo restent un moment de bravoure avec leurs côtes bien costauds. Nous sommes à Andranomavo à 11 h 30, soit un gain de 2 heures sur 8 par rapport au le taxi-brousse. Nous faisons la pause repas. Le temps de tuer le poulet et nous repartons pour Vilanandro que nous rejoignons en 1 h 30. Sur place, nous récupérons Jacquetin et François, deux agents du Parc. Nous les chargeons avec armes et bagages dans le 4x4 qui commence à être bien lesté. La piste pour aller à notre campement est endommagée aussi il faut prendre une déviation. Malheureusement, il ne s’agit que d’une piste pour charrette à zébu pas vraiment adaptée aux 4x4. Et en plus, on part sur une mauvaise branche qui nous amène devant un bourbier infranchissable. Après renseignements, nous faisons demi-tour pour reprendre le bon embranchement de la piste à charrette. Nous retrouvons la piste principale non loin de notre campement 2006 mais avec un bon détour d’une dizaine de kilomètres et l’heure a bien tourné. À Kapiloza, nous quittons la piste pour nous enfoncer dans la brousse en direction de notre campement. Malheureusement, assez rapidement, des rochers bloquent le passage du 4x4. Nous décidons de décharger et de renvoyer le 4x4 qui doit aller dormir à Vilanandro. François raccompagne le chauffeur à Vilanandro et ne reviendra que le lendemain matin. Nous terminons le dernier kilomètre à pied. En deux navettes, nous avons ramené toutes nos affaires alors que la nuit tombe. Nicolas se fait une ampoule à chaque pied, faute d’avoir mis des chaussettes dans ses chaussures. Installation sommaire du camp. D’après Môrile, il y a un crocodile dans le plan d’eau, tout ça parce qu’il a vu des yeux briller dans la nuit. Alors, tous les soirs, en plus des foyers pour la cuisine, l’équipe malgache fait un feu de camp pour éloigner le crocodile. Repas et coucher tardif, à 22 h.